Une névralgie faciale, on n'en meurt pas. Mais, quotidienne, elle peut vous pourrir la vie et vous amener à la dépression. Ainsi des lombalgies, migraines, arthroses (8 millions en 2001) qui génèrent fatigue, irritabilité, asociabilité, absentéisme, débâcles professionnelles et familiales. Longtemps, la médecine a négligé les souffrances des patients. Or, si l'on ne peut pas guérir toutes les douleurs, on peut nettement les soulager. Avec des médicaments, anciens ou nouveaux, pour calmer tout de suite et rompre le cycle infernal : la douleur appelle la douleur. Avec des moyens mécaniques (électrothérapie), chirurgicaux parfois, et psychologiques ! Car tout le monde ne souffre pas de la même manière, la « sensibilité » du malade intervient, et son angoisse aussi : il convient de l'éduquer, de changer son approche de la douleur et, partant, d'en diminuer l'intensité. En cours de vie comme en fin de vie, ici comme dans les pays pauvres, partout : c'est une question de dignité.